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L’Histoire :
À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs … et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre « particularité » peut sauver ses nouveaux amis.

Ransom Riggs, ce nom ne vous dit peut-être rien. Mais si je vous dis « Miss Peregrine et les enfants particuliers« , là sans doute qu’une petite idée pointe le bout de son nez. Difficile de passer à côté du raz de marée en librairie provoqué par cette trilogie. L’univers de Miss Pérégrine est fascinant. La puissance d’évocation de ce roman jeunesse  est une invitation à l’aventure imaginaire. Les personnages sont attachants, l’histoire est pleine de magie, avec en toile de fond la noirceur de la seconde guerre mondiale. Là nous parlons bien des livres, mais quand est-il de son adaptation cinéma signée par Tim Burton en personne ? Qui d’autre que lui pouvait s’atteler à un tel projet tant l’univers de Miss Pérégrine semble des plus Burtonien. Oui mais voilà, l’ennui c’est qu’on a perdu le soldat Burton depuis quelques temps déjà. Celui qui fût un grand réalisateur autrefois avec des films aussi cultes que « Edward aux Mains d’Argent » pour ne citer que lui (son chef d’œuvre à mon sens) n’a plus aujourd’hui pour parure que les vestiges de direction d’acteurs, d’idée de mise en scène qu’il avait autrefois. « Miss Pérégrine » a une âme, Burton lui l’a vendu depuis longtemps au plus offrant, prostituant son art, le caricaturant jusqu’à la boursouflure. Son long métrage botoxé aux effets spéciaux ne trompe pas. La magie n’y est plus. Le choix de  donner l’illusion qu’en deux heures l’on peut donner à ressentir et à comprendre une trilogie aussi dense que celle-ci est au minimum une erreur, au pire un crime contre l’œuvre de Ransom Riggs. Je ne dresserais pas ici la liste des erreurs majeures qui font de ce film un ersatz, un produit frelaté  qui a quelques réminiscences du produit originel, mais quelques-unes seulement. La direction d’acteurs est catastrophique. Eva Green, elle même, cabotine comme jamais auparavant. L’histoire est charcutée et mis en scène à la truelle, le tout saupoudré de ces effets spéciaux qui tentent de colmater les dégâts en pure peine. La seconde partie du film est un massacre puisqu’on ne comprend aucun des enjeux, des menaces qui sous tende le récit. Burton expédie le tout vite fait. On emballe le paquet et voilà le produit terminé. Alors pour ceux qui auraient vus comme moi ce film et qui n’auraient pas encore lu les livres, jetez vous sur les livres qui sont eux excellents. Pour ce qui est de l’ami Burton, il commet ici un de ses pires films. L’association de Burton et de l’univers de Miss Pérégrine auraient dû fonctionner, oui mais voilà cette belle idée sur le papier accouche d’un long métrage sans saveur et pire que tout cynique car trahissant l’essence même de l’histoire de Ransom Riggs. Dommage.
Ma note:♥♥♥     /5. 

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