packshot1-768x768Nick Cave, ce nom résonnait depuis longtemps déjà dans ma tête. Son formidable travail sur des bandes originales de film (« L’assassinat de Jesse James » de son ami Andrew Dominik ou encore « Comancheria » etc..), le côté ennivrant, entêtant de sa musique, cette image d’icône à part dans le monde du rock, tout cela m’attirait immanquablement. Impossible de dissocier «Skeleton Tree», de Nick Cave and The Bad Seeds du drame terrible survenu dans la vie de ce dernier en juillet 2015. La perte de son fils Arthur, 15 ans, qui chuta d’une falaise après avoir consommé du LSD. Quand on connaît les problèmes de drogue de l’artiste, on ne peut s’empêcher de penser que le destin l’a frappé doublement. Huit titres comme autant d’épitaphes pour signifier son amour pour son fils trop tôt disparu, le vide, le manque, les errances, les fantômes qui gravitent dans l’esprit torturé de celui qui reste, face au deuil, inconsolable. Les arrangements concotés avec son  accolyte, depuis dix ans déjà, Warren Ellis sont sublimes. Le disque est forcément sombre mais on peut le voir aussi comme une oeuvre servant de catharsis à l’artiste. Une sorte de messe mais qui se veut profane, d’incantation. Nick Cave signe un album profondément touchant, sincère. Le bouleversant témoignage d’amour d’un père à son fils défunt.
Ma note:♥♥♥♥♥/5.