91SP7ccH2oL._SL1500_L’Histoire : Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre. Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa sœur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu’elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l’espoir de la sauver s’amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s’interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant. Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.

Anna McPartlin est née à Dublin. « Les Derniers Jours de Rabbit Hayes » est son premier roman publié en France. Impossible d’échapper au Printemps dernier à ce récit dont tout le monde ou presque, (presse et lecteurs associés) disaient le plus grand bien. En général, je me méfie de ces élans et préfère attendre que la vague se calme quelque peu, histoire d’apprécier le livre pour ce qu’il est vraiment, en faisant abstraction de ce microcosme qui peut tout aussi bien vanter les mérites du « Charlotte » de David Foenkinos.. ce dernier étant à mon sens une supercherie médiatique de plus. Il n’est pas le seul à mériter le bonnet d’âne et l’interdiction d’écrire jusqu’à la fin de ses jours. A ce petit jeu je condamne à la « page blanche » Nothomb, Lévy, Musso, Werber, Angot et tant d’autres plumitifs sans saveurs aucune vendu par les maisons d’édition comme des paquets de lessive.. Je souris bien évidemment. Avec Anna Mc Partlin nous avons une véritable romancière qui sait nous conter une histoire tragique (la maladie, le cancer, les derniers jours d’une agonisante, cette chère Rabbit Hayes) où perce malgré tout, à travers ces nuages sombres et ce crachin irlandais, l’amour d’une famille pour celle qui doit partir pour son dernier voyage. L’auteure n’est jamais dans le pathos, on pleure certes mais l’on ri beaucoup aussi avec cette famille gentiment décalée à l’humour à toute épreuve. C’est dans ces moments où elle décrit le quotidien de ces derniers jours allié au récit de la vie de Rabbit et de son cher Johnny, rocker talentueux fauché lui aussi par la maladie à un âge où tout reste encore à construire. La fille unique de Rabbit, ses parents, son frère et sa sœur, sa meilleure amie, ils sont tous présents dans ce cri d’amour polyphonique, célébration de la vie face à l’inéluctabilité de la mort. On reste dans le cœur de ceux qui nous aiment, vivons chaque jour comme s’il devait être le dernier, l’amour triomphe de tout, cela peut paraître simpliste mais ce sont des enseignements auxquels je crois profondément. Les mots sonnent justes. Nous tenons là une véritable histoire aux personnages attachants. Alors oui, ce livre mérite tout le bien que l’on a pu dire de lui. Il fait partie de ces livres populaires qui méritent leurs succès, un peu à l’image d’un Christian Bobin !
Ma note:♥♥♥♥♥/5.