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‘Histoire : A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

Chaque film signé David Fincher rajoute une pierre de plus à l’œuvre déjà monumentale de ce réalisateur hors norme. « Gone Girl » ne déroge pas à la règle avec ce sens inné du plan juste, son esthétique froide et son angoisse distillée tout au long du récit. Un thriller haletant qui joue avec nos nerfs et une intrigue suffisamment maline pour nous embobiner en beauté. Le couple Ben Affleck, Rosamund Pike fonctionne à merveille dans cette description d’une Amérique rongée par le mensonge, la duplicité, les errances d’un système médiatique phagocytée par sa recherche du sensationnelle à n’importe quel prix. Son constat est accablant et le film de développer du même coup une philosophie de la noirceur, du mal niché au cœur même de ce que l’Amérique a de plus chère : ses valeurs que sont la famille, l’institution du mariage, la réussite sociale.. Fincher livre ici une étude glaçante de cette ambivalence américaine. L’ensemble dégage une incroyable force, une maîtrise formelle qui confine même parfois à un exercice de style presque trop parfait pour être tout à fait honnête. Peut-on reprocher à un film d’être parfait sur la forme ? Oui quand cela nuit à l’émotion suscitée. Malgré ce petit défaut inhérent au cinéma de David Fincher, « Gone Girl » demeure une fascinante peinture sociale de la société américaine contemporaine. Un des films majeurs de cette fin d’année à n’en pas douter. Ma note:5/5.

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