20166330.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx
L’Histoire :
Dans un voyage inattendu, Bilbon Sacquet cherche à reprendre le Royaume perdu des Nains d’Erebor, conquis par le redoutable dragon Smaug. Alors qu’il croise par hasard la route du magicien Gandalf le Gris, Bilbon rejoint une bande de 13 nains dont le chef n’est autre que le légendaire guerrier Thorin Écu-de-Chêne. Leur périple les conduit au cœur du Pays Sauvage, où ils devront affronter des Gobelins, des Orques, des Ouargues meurtriers, des Araignées géantes, des Métamorphes et des Sorciers…

« Bilbo le Hobbit » est l’autre chef d’œuvre de JRR. Tolkien. Il a été écrit en 1937, bien avant la trilogie qui le rendra mondialement célèbre « Le Seigneur des Anneaux ». C’est un livre qui s’adressait à l’origine à un public plus jeune que celui du « Seigneur des Anneaux », un ouvrage bien plus court aussi puisqu’il nous narre les aventures de ce cher Bilbo ou Bilbon Sacquet en quelque 300 pages et cela va avoir son importance vous le comprendrez aisément par la suite. Après le raz de marée du « Seigneur des Anneaux », on attendait légitimement beaucoup de l’adaptation de Bilbo le Hobbit et dire qu’il était attendu au tournant est un doux euphémisme. Néanmoins dès les origines du projet20256569.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx quelques doutes ont commencé à poindre lorsque l’on a notamment vu le grand Guillermo Del Toro renoncer à réaliser lui-même Bilbo alors qu’il avait déjà écrit une mouture du scénario. C’est à Peter Jackson, le réalisateur de la mythique trilogie qu’est revenu le soin de reprendre le flambeau. Que s’est t’il réellement passé pendant cette période d’écriture du scénario, quid du départ de l’Espagnol, nous n’en saurons rien pour le moment, ce qui est sûr c’est que le projet de vouloir faire des 300 pages de Bilbo une trilogie de trois fois 3 heures de film était une gageure qui moi m’a tout de suite alerté quant au potentiel limite d’un tel projet. Las, les trois milliards de dollars rapportés par la première trilogie ont eu raison des scrupules des plus pusillanimes des scénaristes.. Et c’est bien là que le bas blesse avec un film qui 20183316.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxs’éternise en longueur, manquant de souffle (un comble pour de l’héroic fantasy), empesé dans un costume qui n’est pas le sien. Non messieurs les producteurs, JRR. Tolkien n’a jamais prétendu faire de Biblo le Hobbit une trilogie de 9 heures de film, non cette histoire époustouflante de drôlerie, d’aventures et d’espièglerie, contenant potentiellement en son sein autant de magie que dans celui du Seigneur des anneaux, n’était pas faite pour cela. Le texte original est trahis en long et en large pour justifier un projet uniquement basé sur un calcul marketing des plus scandaleux ! Je ne suis pas contre le fait de faire de l’argent avec une franchise mais il faut au minimum respecter le public et les millions de lecteurs à travers le monde de Bilbo qui vont à la vue de ce dernier se sentir lésé et pire encore, pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, s’empêcher de le lire par lassitude face à ce film botoxé aux effets spéciaux mais dans lequel ne subsiste aucune âme. Le réalisateur est aux abonnés absents car de scénario il n’y en a point, un comble quand on connaît la méticulosité des descriptions faite de son univers par le maître Tolkien. La première heure s’éternise en humour pas drôle du tout, transformant même les nains en « bouffons de service » choses qu’ils ne sont pas du tout dans le livre, les explications sur les origines de ce combat entre Smaug et les nains dévoilent tout et enlève tout suspens à la suite du récit.. il faut en fait attendre la dernière heure pour se voir émerger du sommeil qui commençait à nous emporter. La séquence20256564.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx avec les Gobelins dans les tunnels de la montagne est très chouette mais le seul moment de bravoure de ce film réside dans cette rencontre entre Gollum et Bilbon et leur fameux jeu d’énigmes. Gollum semble plus vrai que jamais et cette séquence justifie à elle seule la vision du film ! Mais là encore, on a pris le choix de prendre des libertés avec le récit originel.. Au final, malgré une interprétation sans faille des acteurs du film, malgré les déluges d’effets spéciaux, on ressort de la séance avec ce cruel sentiment de désillusion. Non « Le Hobbit : un voyage inattendu » ne sera pas le clou de cette année de cinéma, l’effet de surprise n’y est plus, les trahisons faites au texte sont trop nombreuses et le scénario comme le scénariste sont aux abonnés absents. Un seul conseil, jetez vous sur le livre qui vous fera oublier ses aventures « trop attendues ».. à conseiller uniquement aux néophytes qui risque tout de même de s’ennuyer ferme. C’est la grosse déception de cette fin d’année ! Ma note :3,5/5.