L’Histoire : Fuyez l’atoll, sillonnez les déserts, les mers australes et la grande forêt amazonienne. Quittez la Terre pour la guerre des cartels, casinos et hôtels du Las Vegas orbital. Effacez vos ennemis. Abandonnez toute chance de retour. Toorop, Alice Kristensen, Marie, Sara et Ieva Zorn, la neuromatrice, Darquandier, Andreas Schaltzmann, mais aussi Richard Branson, Elon Musk, Fedor Emelianenko, le groupe Muse en show pyrotechnique à 600 kilomètres d’altitude… Thriller cométaire, road-movie crépusculaire, Satellite Sisters invite le lecteur vers la Haute-frontière sidérale, Far-West des pionniers orbitaux, où va commencer la plus importante partie de Blackjack de l’humanité tout entière. Après La sirène rouge et Les racines du mal, Maurice G Dantec prolonge sa plus célèbre épopée et signe d’un rouge martien la suite vertigineuse de Babylon Babies..
Dire qu’on l’attendait depuis longtemps est un doux euphémisme, la suite du roman « Babylon Babies », l’aboutissement d’un projet rêvé par les nombreux lecteurs de ce dernier voit poindre le jour sous le nom de « Satellite Sisters ». Maurice G Dantec nous revient donc avec ce qu’il considère comme son meilleur roman. Ce devait être le livre de la réconciliation avec un lectorat parti vers d’autres contrées, plus accessibles sans doute. Car Dantec est un homme et un écrivain pour le moins incompris depuis plusieurs années déjà, la faute à son amour éperdu de la liberté d’expression, à son instinct qui lui dicte de ne jamais se soumettre aux lois régissant ce triste « uni-monde humain » qu’il exècre. Je ne m’appesantirais pas sur le triste spectacle donné avec ce sabordage en règle de la promotion de « Satellite Sisters ». Dantec et son agent littéraire David Kersan, fondateur également de la nouvelle maison d’édition Ring sont en guerre depuis quelques mois déjà. Maurice G Dantec en appelle à sa liberté d’écrivain et se dit prêt à sacrifier son « Satellite Sisters » afin de pouvoir décrire les humiliations subis alors qu’il était très malade. L’affaire, vous vous en doutez, est complexe. J’ai choisis pour les plus curieux d’entre vous cet interview de l’écrivain, datant du 2 Septembre, où il nous conte la genèse de son projet ainsi que les sombres ressorts de cette triste affaire : http://gonzai.com/maurice-g-dantec-entre-fiction-et-simulacres/
Triste affaire en ce sens ou une nouvelle fois des éléments extérieurs à l’œuvre vont venir la ternir, voir même l’effacer ni plus ni moins. Mais parlons du contenu à présent et tentons de faire abstraction de cet environnement peu propice à la promotion d’un livre. « Satellite Sisters » est un grand roman d’anticipation qui nous prouve, s’il était encore besoin de le confirmer, que Dantec fait parti des derniers véritables grands écrivains de langue française de ce XXIème siècle qui voit se succéder en tête des ventes de livres les auteurs les plus médiocres qui soient. N’y allons pas par quatre chemins, ce livre sera un semi échec commercial, voir même un échec tout court, mais quand bien même, pour les amateurs de l’auteur et les quelques curieux qui voudront découvrir tout de même ce dernier et passer outre l’image affabulatrice que l’on nous a forgé de Dantec, et bien ils passeront un très beau moment de lecture. Dantec le présente comme son meilleur roman, je n’irais pas jusque là mais c’est vrai que depuis « Grande jonction » c’est son roman le plus abouti. On n’y retrouve la plupart des personnages présents dans les précédents romans de l’auteur, les sœurs Zorn, Darquandier, Toorop et j’en passe. Dantec n’a pas son pareil pour nous décrire ce far west orbital, cette évolution d’une humanité en marche ou non, car dans « Satellite Sisters », il y est question de choix entre le monde de l’ONU 2.0, uni-monde humain où la médiocrité est célébrée et souhaitée pour tous sans exception et ces hommes, aventuriers et pistoleros de la conquête spatiale. Road Movie inter planétaire au rythme enlevé ponctué de véritables moments de bravoure (ah cette attaque de la forêt Amazonienne par les troupes de l’ONU 2.0 !), fulgurances d’un écrivain au style reconnaissable entre tous. Lire Dantec c’est aussi accepter de ne pas tout saisir au moment ou on le lit, c’est une lutte âpre pour deviner où l’auteur souhaite nous emmener. Lorsque je lis l’interview contant le parcours chaotique de l’écriture de « Satellite Sisters », je ne peux m’empêcher de me dire qu’il en résulte quelque chose d’un peu bancal, comme si Dantec n’avait pas pu aller jusqu’au bout de son idée première, comme s’il avait dû par moment faire quelques concessions pour plaire à nouveau à un public plus nombreux. Sentiment ambivalent je vous l’accorde puisque dans le même temps ce roman est ponctué de descriptions surréalistes et sublimes des métamorphoses de ce quadrant des sœurs Zorn, plante Codex, Joe Jane, étape nouvelle dans la mutation du genre humain qu’il appelle de ces vœux. Maurice G Dantec, dernier des Mohicans, sans doute. Les quelques faiblesses de ce livre sont aussi ses lignes de force. Moins complexe que le pourtant déjà excellent « Métacortex », « Satellite Sisters » ravira les amateurs de l’auteur mais aussi ceux qui veulent vibrer au rythme d’un space opéra façon road movie interplanétaire, far West sous substances hautement hallucinogènes. Ma note :5/5.
Sixième albums déjà pour Muse, groupe qui restera à jamais gravé pour moi aux années lycée, et oui c’était en 2000 et Showbiz le premier LP du trio de Matthew Bellamy venait tout juste de sortir. Depuis ce jour Muse a changé de dimension, principalement en Angleterre et en France où ils jouissent d’un public nombreux et fidèle qui leur permet de remplir stades et salles de concert en un tour de main. Rassurez-vous, si vous avez aimé « Résistance » le précédent opus du groupe vous ne serez nullement dépaysé par ce « The 2nd Law » qui emprunte les mêmes chemins à quelques micros exceptions près. Leur style a toujours prêté le flanc à maints commentaires, grandiloquent et volontiers pompiers pour les uns, jouissif et émouvant pour d’autres, le groupe ne laisse pas indifférent et ce n’est pas ce disque qui changera la donne. Les influences sont très marquées, on songe souvent à Queen entre autres choses, le tout pour des compositions taillées avant tout pour les stades, regret pour certains nostalgiques d’un Muse plus intimiste et disons le tout net moins grotesque, car disons le tout net Muse s’auto caricature allègrement sur ce disque, l’ensemble frise même l’indigestion sur certains titres. Heureusement quelques chansons surnagent ici et là, le single « Madness », « Explorers » et son refrain FM à allumer les briquets en balançant les bras. Ne chercher pas de subtilités ici, Muse vendra encore une fois des camions de disques, les salles seront pleines mais je continuerais malgré tout à me placer dans cette catégorie de ceux qui trouvent ce groupe mineur tant, à l’instar de leurs comparses de Coldplay, ils peinent à se renouveler. Et moi de chercher toujours dans leur discographie Ce disque majeur, ces titres qui sonnent comme autant de classiques qu’ils n’ont pas su ou pu nous écrire encore. Un disque mineur pour un groupe en mode autopilotage. Ma note :2,5/5.
Dire qu’il était attendu est un doux euphémisme tant le troisième album de Bat For Lashes alias Natasha Khan suscite invariablement la curiosité. Après deux albums sans faute l’anglo pakistanaise se savait quelque part attendu au tournant. Elle aura pris comme à chaque fois son temps, trois longues années de maturation auront été nécessaire à l’achèvement de ce disque sorte de mix des sonorités déjà présente sur ses deux précédents efforts. Elle trace son sillon, imperturbable prêtresse à la Kate Bush dont elle possède le timbre de voix énigmatique propice à ces incantations nous plongeant dans un monde fantasmagorique dont elle a le secret. « All Your Gold » est le parfait premier extrait du Lp puisqu’on y retrouve tout ce qu’on aime chez Bat For Lashes, suivront au hasard de la ballade la pièce piano/voix « Laura » confirmant le goût de l’artiste pour les titres sous forme de prénoms. Autre moment fort « Marilyn » qu’on croirait tout droit sorti des sessions de « Two suns » son second Lp. « The Haunted Man » qui donne le titre au disque est volontiers expérimentale tandis qu’ « A wall » est sans conteste le titre le plus faible du disque. Quel dommage que la fin ne soit d’ailleurs pas à la hauteur du début, c’est sans doute là où le bas blesse et c’est ce qui fait de ce disque une petite déception.
Ma note :4/5.
Coucou le Dude !
Bon ben Muse, depuis leur dernier album, j’ai décroché, je m’en suis lassée. Je préfère leurs premiers albums. A côté, je préfère Coldplay 🙂
J’ai pas encore le nouvel album des Bat for lashes, à suivre donc !
Gros bisous le Dude 🙂
Passes une belle soirée
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Coucou ma Zabou ! ah Muse aie aie aie… quand on réécoute les deux premiers disques ont se dit qu’ils ont fais du chemin mais pas dans le bon sens 😉 on ne peut leur nier leur succès public, ils vont faire je crois deux stades de France l’été prochain, mais franchement entre nous à part pomper sur Queen les 3/4 de leurs derniers morceaux ils ne font plus rien. C’est grossier tant la copie est évidente. C’est triste de se dire que les groupes de rock qui en France remplissent les stades ressemblent à ça; pour Coldplay:) mon jugement est moins sévère, c’est pas le groupe du siècle on est d’accord loll mais bon leur musique sens moins la mégalomanie que Muse, et puis au rayon traiteur du supermarché du coin ça fais toujours son petit effet ( de mauvaise fois moi jamais.. 😉 Petite déception pour cette artiste que j’adore pourtant Bat For Lashes, ça commence bien mais ça fini mal avec trois titres indignes de natasha khan, je reste sur ma faim et puis entre nous les deux premières pochettes étaient plus belles que cet espèce de
fond gris tristounet. Mais bon il reste tout de même de très jolis titres sur ce disque. L’actu musicale est énorme en ce moment, noël approche alors.. Biolay et consort sorte leurs LP le 5 novembre, hâte de voir ce que ça donne tout cela. Sinon j’ai reçu mon live
blu ray de noel gallagher on en reparlera je l’adore ! 🙂 Merci de ton passage qui me fais toujours autant plaisir et n’oublie pas que le white russian est la boisson officielle de tous les Dudes alors santé avec modération oups .. Passe une belle soirée bizzz
Dudesque !! ♥ The Dude.
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Hello !
Muse, il faudrait que je réécoute leurs premiers opus. Sur Deezer, j’écouterai leur dernier album juste pour voir (quoique… je suis pas en illimité et j’ai pas envie de perdre 1h d’écoute si c’est pas top lol). J’aime bien Coldplay, ils me reboostent le moral, même si j’écoute moins qu’avant. T’es de mauvaise foi, c’est vrai lol
C’est dommage pour les Bat for Lashes, mais bon, elles vont se rattraper sur leur prochain 🙂
Je trinque avec toi (avec de l’eau ou un jus de fruite 😉 )
Bisous le Dude
A bientôt
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Coucou ! mdr oui c’est vrai pour deezer ne perds pas ton temps avec Muse tu ne manques rien crois moi 😉 coldplay vrai que c’est sympa en fait, ça sonne un peu U2 sans Bono ce qui n’est pas plus mal… mauvaise foi encore qui me perdra loll bat for lashes franchement c’est la déception mais bon ça reste bien meilleur que la bande à Bellamy ! 🙂 sinon j’ai acheté aujourd’hui le dernier raphaël et franchement télérama (pour une fois) ne s’y est pas trompé, c’est un très bon disque, une surprise moi qui n’aimais pas raphaël mais que se passe t’il chez moi ? trop de white russian alors trinquons au jus de fruit yech’ed mad ! @plus tard sur wordpress Zabou, bizzzzzzzz
The Dude.
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Hello ! t’as raison, j’oublie Muse, je garde mes 5h pour faire des découvertes intéressantes (ou pas) 🙂 J’aime beaucoup Raphaël, son univers, il me ressemble. Je ne l’ai pas encore écouté non plus (décidément, j’écoute plus rien, moi 😉 ).
Trinquons ensemble Le Dude aux nouveautés musicales !
Bisous et à bientôt
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Hello ! alors comme cela on écoute plus grand chose en ce moment loll j’ai la solution 😉 le dernier raphaël est un vrai bonheur d’écoute « Déjà vu » est à tomber. Album très court mais quel talent, j’en parlerais dans ma prochaine note c’est sûr (c’est déjà écrit d’ailleurs), en fait j’aimais beaucoup caravane mais je n’avais jamais acheté un disque de lui, j’écoute ce dernier LP un peu par hasard et je me dis « Dude » ou Fred 😉 court à la fnac l’acheter ! chose faite depuis, en plus ce type adore christophe et bashung deux de mes chanteurs préférés en langue française, seul hic il m’a piqué mélanie thierry le bougre, j’en pleure encore 😉 bisous zabou passe une bonne soirée !
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Bonjour,
Je suis content d’apprendre que l’auteur s’est enfin débarrassé de son agent véreux et de l’atmosphère vénéneuse du Ring.
Je n’ai pas suivi l’affaire de près mais ai pu simplement constaté une baisse radicale dans la qualité de l’écriture de Dantec que j’attribuais à une consommation excessive de » stimulants. »
Contrairement à ce que j’avais décidé,j’irais donc acheter son nouveau roman en espérant ressentir au moins en partie le souffle puissant traversant Cosmos Incorporated et Grande Jonction.
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Bonjour stéphane ! tout d’abord merci pour ton passage sur ce blog; Maurice Dantec a payé au centuple ses relations avec ce monsieur Kersan qui effectivement ne semble pas être né de la dernière pluie et se révèle être davantage manipulateur qu’agent littéraire. Maurice Dantec a parlé de pressions, de menaces pour qu’il écrive ce que ce monsieur attendait de lui, il s’est servi de Dantec comme d’une vitrine pour faire parler de sa maison d’édition Ring. C’est une histoire trouble mais le témoignage de Dantec sur ses très graves problèmes de santé ces derniers mois peuvent laisser à penser qu’il y a bien eu pressions récurrentes sur lui afin qu’il ne livre pas son œuvre mais plutôt l’œuvre revu et corrigé par Kersan et ses sbires de Ring. Mais maintenant cela semble terminé et Dantec va pouvoir à nouveau défendre sa liberté d’écrivain. Personnellement je trouve que Cosmos incorporated et grande jonction sont des sommets dans l’oeuvre de Dantec, « Satellite sisters » contient de très beaux moments, largement au dessus de la production contemporaine du même genre, mais il m’a semblé qu’à certains passages Dantec n’avait pas pu vraiment aller au bout de ce qu’il voulait vraiment faire à l’origine. Quoi qu’il en soit j’ai aimé ce livre, moins puissant que grande jonction sans doute mais néanmoins bien au dessus de ce qu’il a pu produire dernièrement, même si j’ai beaucoup aimé « Métacortex ». Quoi qu’il en soit bonne lecture à toi et si tu en as le temps et l’envie repasse par ici pour me livrer ton sentiment sur ce « Satellite sisters » @plus tard sur wordpress 🙂
The Dude.
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