L’Histoire :
Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…

Quelle joie de retrouver une société de production aussi mythique que la Hammer, joie également de voir les premiers pas de Daniel Radcliffe et de son après Harry Potter, joie enfin du plaisir régressif qui a constitué à se faire quelques belles frayeurs avec cette « Dame en noir » qui ne vous laissera pas de marbre. Les décors de style victoriens sont très soignés, les effets de maquillage et autres petites pierres ajoutées à l’édifice de cette production très classique dans son approche horrifique, sont eux aussi en tout point réussis. Daniel Radcliffe est parfait dans le rôle de ce jeune notaire londonien bouleversé par la mort de sa bien aimée. Il est pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à regarder ce classique instantané du cinéma d’épouvante. Le scénario est suffisamment malin pour nous tenir en haleine pendant près d’une heure et demi car jamais avare de rebondissements. Quand à la fin je ne vous dirais mot et resterais sous le sceau du secret. Interprétation, sens de l’esthétique, effets spéciaux, classicisme assumé de bout en bout, tous ces éléments font de « La dame en noir » une réussite indéniable. L’angoisse est là, prenante, l’émotion aussi n’est jamais loin. Si ce film ne prétend pas révolutionner le genre, il n’en demeure pas moins une œuvre parfaitement aboutie à rapprocher de « Insidious » par exemple. Ma note :4,5/5.

Pour les collectionneurs amateurs de beaux ouvrages ce dernier nous contant la vie de Salvador Dali à travers ses œuvres les plus emblématiques est à posséder de toute urgence. Sortie aux éditions Citadelles Variations sous la plume de l’historienne d’art Rachel Barnes, ce livre est particulièrement soigné tant dans sa partie texte que dans sa partie iconographique, les reproductions sont chouettes, on apprend une foule de détails sur l’artiste et ses folies, obsessions et autres facéties « Daliesques ». La mise en perspective d’une bonne partie de l’œuvre peinte de Dali est forte intéressante (Ce livre présente plus de 90 reproductions en très grand format d’œuvres de Dali), on passe beaucoup de temps sur ses œuvres surréalistes puis sur celles de sa période mystico-religieuse avant de terminer par ses dernières toiles formant une sorte de synthèse créative. L’ensemble m’a beaucoup plu.

http://www.amazon.fr/Salvador-Dali-Rachel-Barnes/dp/2850882925/ref=sr_1_3?ie=UTF8&qid=1332328072&sr=8-3

Ma note :5/5.

Quatre de mes tableaux préférés de l’artiste mais il y en a tellement d’autres que j’aime également..

Construction molle avec haricots bouillis, 1936.

Métamorphose de Narcisse, 1937. (Reproduction signée L. Ringot)

Cygnes réfléchissant des éléphants, 1937.

La tentation de Saint Antoine, 1946.

Blouson de cuir, baskets ou santiags, cheveux longs, un franc parler à toute épreuve, au côté des plus pauvres et des oubliés de cette terre depuis plus de 40 ans et même sa non moins fameuse « droite évangélique en pleine gueule » pour remettre à l’endroit certains esprits, chrétien jusqu’au bout des ongles sans jamais tomber dans le prosélytisme, prêtre éducateur depuis la fameuse Bergerie de Faucon, auteur de dizaines d’ouvrages parmi lesquelles « face à la souffrance », un ouvrage qui m’aura marqué à vie, vous l’aurez compris il s’agit bien de Guy Gilbert, un homme pour qui j’éprouve une profonde et très sincère admiration. Il y eut Sœur Emmanuelle, l’Abbé Pierre, il ne reste plus de cette Trinité que ce cher Guy Gilbert dont j’aime les mots et le sens de la formule qui nous amènent à réfléchir sur nous-mêmes et sur les autres. J’ai écris à Guy Gilbert pour le remercier d’un de ses ouvrages, mais même si vous ne l’aimez pas ou que vous avez quelques griefs contre lui n’hésitez pas à lui écrire, il nous y invite d’ailleurs dès la préface de ce nouveau livre retraçant sa vie à travers une très belle série de photographies signés Gadmer qui l’a suivit pendant plusieurs années. Pour expliquer ces images, quelques brefs commentaires non moins précieux et riches de sens de Guy. Quel plus beau titre que celui-ci « Eveilleur d’espérance », comme un appel, celui lancé depuis les tous débuts de son engagement. Un ouvrage où les images ont autant de poids que les mots, l’occasion de découvrir d’autres facettes de la personnalité de notre « curé des loubards ». Trois formules m’ont particulièrement touché :

-« Toute personne riche ou pauvre a besoin de beauté, d’espérance, de force et de grandeur ».

-« Tout amour est fragile. Il se heurte à de nombreux obstacles. C’est un combat à renouveler sans cesse ».

-« L’autre a toujours une vérité qui me manque ».

Un ouvrage profondément apaisant sur un homme qui a tout sacrifié à l’amour. Il peut s’adresser autant aux croyants de toutes religions qu’elles soient ou aux non croyants. Certaines images sont sublimes. A découvrir. Ma note :5/5.

Autre ouvrage, pour les passionnés de Seconde guerre mondiale et plus particulièrement ceux qui s’attachent à mieux saisir les tenants et les aboutissants d’une guerre de l’Atlantique qui vit l’océan devenir un immense champ de bataille. Luc Braeuer s’est intéressé à la plus grande base de sous marins u boots allemands de toute la seconde guerre mondiale : Lorient. La ville a d’ailleurs payé un lourd tribut lors de ce conflit puisqu’elle a été entièrement et systématiquement rasé lors des bombardements aériens alliés qui se sont succédés par vagues entières. Vous découvrirez dans ce livre, la vie des sous mariniers allemands lors de leurs escales à Lorient, la construction de l’immense base sous marine, les différentes phases de la bataille de l’Atlantique, etc. Les légendes des nombreux documents iconographiques sont très détaillés , les cartes précises, avec en outre les tableaux montrant mois par mois les arrivées et les départs des u boots, leur sort durant la guerre etc. Ce premier tome couvre la période s’échelonnant de juin 40 à juin 41, un second tome est sorti couvrant cette fois-ci la période de juillet 41 à juillet 42, en attendant la sortie de deux autres tomes prévus pour les mois à venir.

Ma note :5/5.

L’histoire : Un somptueux couteau thaïlandais enduit de graisse norvégienne est retrouvé planté dans le dos d’un ambassadeur scandinave. L’homme est mort dans une chambre de passe à Bangkok. Près de lui, une valise au contenu sulfureux de quoi nuire, de quoi faire très mal… A peine revenu d’Australie, Harry Hole repart pour l’Asie, ses usages millénaires, ses secrets et sa criminalité dont il ignore tout. Toujours aussi cynique, intimement blessé, l’inspecteur venu d’Oslo va se heurter de plein fouet à cette culture ancestrale en pleine mutation. Un tueur local monstrueux le traque sans relâche. L’affaire se complique au-delà de la raison. Bangkok reste une ville à part. Un mystère pour celui qui s’y arrête. Hole ira jusqu’au bout, au plus profond du cœur d’un homme, jusqu’à l’invraisemblable…

En 1998, Jo Nesbo obtenait le prix du meilleur roman policier nordique pour son premier ouvrage « L’homme chauve souris ». C’était le tout début des enquêtes de son personnage fétiche Harry Hole. « Les cafards » est son second roman. Je l’ai reçu gratuitement après avoir acheté deux folio. S’il n’a pas la profondeur d’un RJ Ellory, loin s’en faut,  Jo Nesbo arrive tout de même à nous garder scotché à son intrigue somme toute banale. Je sais pertinemment que je ne lirais plus d’ouvrages de cet auteur mais dans le même temps je ne peux déconseiller la lecture de ce dernier, une lecture récréative et sans prétention, du consommable en somme, du roman sous vide aussitôt lu aussitôt oublié. Le personnage de l’inspecteur Harry Hole est attachant il faut bien le reconnaître, c’est une gueule cassée, un classique du roman policier, porté sur l’alcool, là encore un poncif. Vous l’aurez compris, Nesbo ne cherche pas à transcender le genre policier, il revisite simplement avec malice les codes  classiques de ce dernier. Ma note :3/5.