Allez je me lance.. soyons clair j’avais trouvé le premier album de Florence and the machine plaisant mais quelque peu soporifique et redondant dans ses arrangements. Pour son second disques, les choses ont évolué et ce dans le bon sens selon moi malgré tout ce que peuvent dire les Inrocks et leur fiel habituel. Non Florence and the machine ne s’est pas « noyée », non le travail de Florence et du producteur Epworth ne mettent pas un « boulet de dix tonnes à chaque pied » de l’Anglaise, bien au contraire le son prend une ampleur nouvelle avec des refrains obsédants à souhaits cf. « Shake it out » premier extrait de ce LP, sa voix d’une puissance phénoménale donne à ce « Ceremonials » un cachet inimitable et une force peu commune. Là où son premier effort me laissait quelque peu indifférent je dois le reconnaître (alors que ce premier LP est encensé partout, question de goût, c’est ainsi), la puissance d’évocation, le rythme de titres comme « No light no light », « Seven devils » avec notamment une batterie bien mise en avant qui nous donnent l’envie irrésistible de taper du pied. Nulle doute que sur scène ces titres vont encore prendre une tout autre dimension. J’invite les Inrocks à écouter ce disque attentivement, chose qui ne fût certainement pas faite, ces derniers étant coutumier du fait. J’ai parfois le sentiment de pigistes cherchant le bon mot, le bon titre en se moquant royalement du contenu réel d’un LP. Je le redis, si Florence and the machine se noie sur ce disque alors c’est que vraiment je devrais changer de lecture et qui sait arrêter les Inrocks qui depuis un bon moment déjà cumule les erreurs monumentales. Juste un exemple, le dernier Coldplay (chroniqué sur ce blog) est qualifié de mitigé, un doux euphémisme ne risquant pas de fâcher les nombreux amateurs du groupe. Pour Florence and the Machine, autre son de cloche, on sort l’artillerie lourde et on dézingue sans ménagement. La cible est plus facile et puis il faut dire qu’elle a commis une faute de goût irréparable pour les Inrocks : elle a vendu des disques.. Ma note :4,5/5.
« Intouchables » est une comédie non seulement drôle mais de plus intelligente tant elle arrive à dépasser les poncifs sur les univers de ces deux hommes que tout sépare. Omar Sy campe un chômeur répondant à une annonce d’aide à domicile pour un homme, François Cluzet, qui se révèle être tétraplégique. L’un vient de Banlieue et multiplie les combines pour survivre, l’autre possède tout ce dont il peut rêver puisqu’il est riche. Omar Sy est bien portant et pourtant il souffre du manque de considération qui l’entoure en tant que bras cassé des allocations en tous genres. François Cluzet lui est dépendant physiquement et malgré son esprit et l’argent qu’il possède il lui semble difficile de s’évader de la prison dorée qu’il s’est créé. C’est de cette rencontre improbable que tient le moteur narratif essentiel de ce film. Deux hommes que tout sépare, deux trajectoires brisées qui vont être amenées à se rencontrer, deux acteurs au diapason d’un film aussi drôle qu’émouvant car toujours sur cette corde raide entre les deux sentiments. Il y a bien longtemps que je n’avais vu au cinéma un film français d’une telle qualité d’écriture. De plus ce dernier semble transcender les clivages sociaux et générationnels pour attirer un public qui j’en suis certain sera très nombreux. « Intouchables » vaut vraiment le détour alors si comme pour moi l’automne ne vous réussit pas, courrez voir ce film des plus attachants. Ma note :5/5.
« La Veuve » de Gil Adamson est avant tout un formidable western épique au cœur des Rocheuses de l’Alberta. Nous sommes en 1903, une jeune femme tue son mari d’un coup de fusil. Elle prend aussitôt la fuite tandis que ses deux beaux frères, implacables, la pourchasse. La course poursuite s’engage. Impossible de décrocher de ce livre tant le suspense est haletant. Les rebondissements ne manquent pas, l’écriture est enlevée, le tout pour notre plus grand plaisir. Un joli roman, dépaysant à souhait. Je ne peux que vous le recommander.
Ma note :4/5.
Valentine Goby signe avec « Qui touche à mon corps je le tue » un ouvrage d’une grande puissance évocatrice, à la fois sobre et émouvant. Un livre couperet sur l’avortement et la peine de mort, sort réservé pendant longtemps à celles que l’ont appelaient les faiseuses d’ange. L’écriture est envoûtante et volontiers poétique. Il nous conte l’histoire de deux femmes et d’un homme, trois destins qui se croisent n’en formant plus qu’un, tragique. Il y a la femme avortée, la faiseuse d’ange condamnée à mort, le bourreau enfin. Nous sommes en 1943 dans la France occupée, en une nuit, ces trois vies vont définitivement basculées. Un livre court certes mais où rien est tue sur les tourments des personnages. Pour ne pas oublier.
Ma note :4/5.
« Le recours aux forêts, la tentation de Démocrite » est un texte très court écrit par Michel Onfray en 2009. Dans ce dernier, découpé en deux parties, l’une présentant les horreurs de ce monde, l’autre célébrant à contrario les bienfaits de la mère nature, sa beauté viscérale, son enchantement face au désenchantement humain, Onfray nous invite à réfléchir sur cette possibilité du retour à soi, de cette retraite en nous-mêmes, au cœur de la forêt comme le fit Démocrite en son temps dans sa cabane au fond de son jardin. En bon matérialiste, Onfray nous invite à accepter le monde tel qu’il se présente, en ne craignant pas de nous retrouver en tête à tête avec nous-mêmes afin de nous y réfugier face aux tempêtes secouant le vaste monde. Qui n’a pas un jour souhaité retrouver cet isolement originel dans le sein d’une nature démiurge, se poser et réfléchir au non sens, à la futilité de bons nombres de nos comportements quotidiens, accepter de n’être qu’un amas d’atomes dans un univers infini. Ce texte d’Onfray est riche des nombreux questionnements qu’il soulève.
Ma note :3,5/5.
Huhu. Florence a ajouté davantage de choeurs et de cordes, et ça, c’est impardonnable. Elle aurait du rester rester totalement folk à chanter dans un garage pour ses amis, avant la cuite du samedi soir, là c’est total respect.
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Huhu aussi 😉 c’est justement ce côté très « chœurs et cordes » avec cette voix qui me fais aimer ce disque. Le premier était plus folk tu as raison de le préciser mais voilà j’ai moins accroché. Question de goût, merci de ton passage sur ce blog ! 🙂
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J’avais loupé ta dernière Revue Bibli-ciné … Et là, même si l’automne ne te réussit pas, la magie du coup de coeur communiqué,opère ! …
Plein de merci et d’amitié … Samedi, la biliothécaire et à défaut mon libraire vont me trouver bien déterminée. Quant aux cinémas … ils sont à ma porte et dire que j’ai souvent la flemme d’y descendre … C’est dit, j’y vais, d’autant que les films que tu évoques sont à l’affiche.
Grand merci l’ami et belle fin d’automne à toi. J’espère que tout va aller mieux pour toi.
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Coucou Apolline ! tu es un amour merci de ton message qui me fais chaud au cœur ! n’hésites pas à aller voir « intouchables », ce film c’est un baume sur le cœur, on y souris, on est ému, on y voit de la compassion et beaucoup, beaucoup d’amour. Je suis sorti de la séance avec cette envie de partager avec vous ami(e)s de wordpress cet énorme coup de cœur. Tu sais je trouve sublime l’automne avec ce chatoiement de couleurs, cet endormissement relatif de la nature mais c’est aussi toujours pour moi et de façon cyclique un temps où il me faut me retrouver et pour cela rien de tel que d’échanger avec toi ma chère Apolline et d’autres ami(e)s. « La veuve » est un roman qui nous fais voyager, un western épique au féminin, on passe un très joli moment. L’ouvrage de Valentine Goby est très bien écris et ce même si le sujet est difficile (l’avortement, la peine de mort..). Le dernier ouvrage, celui d’Onfray est davantage une réflexion sur la nature et notre place en son sein. Il est très court (moins de 80 pages) mais j’ai aimé. Voilà j’ai fais mon petit tour, là je suis sur d’autres livres, ce sera pour une prochaine note. Gros bisous et encore une fois un grand merci pour ton infini gentillesse !!!
The Dude ou Frédéric.
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Ayant tombé un peu par hasard sur le premier opus de Florence après avoir être tombé sur une chanson qui avait été utilisée dans une annonce télévisée, je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec Ceremonials
Force est de constater qu’elle trace encore des traits dans le sable pour voir jusqu’où elle peut s’aventurer. L’audace est une aptitude rare et on ose espérer qu’elle possède encore des réserves pour continuer de piquer notre curiosité!
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Salut longeresamurai ! c’est vrai que ce second opus est vraiment chouette, ça change du premier et j’espère qu’il en sera de même pour le troisième. Merci de ton passage sur ce blog, c’est cool. Passe une bonne soirée et @plus tard sur wordpress !
The Dude.
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