L’histoire :
À l’occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la sœur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre

Le nouveau film de Lars Von Trier est une pure réussite tant sur le fond que dans la forme. Kirsten Dunst irradie littéralement la pellicule (elle a eu le prix d’interprétation féminine à Cannes cette année) mais sa consœur Charlotte Gainsbourg qui joue Claire la sœur de Justine, n’est pas en reste en nous livrant là l’une de ses plus belles prestations. Les images sont sublimes, les thèmes abordés nombreux comme à chaque fois : la dépression, l’inéluctabilité de la mort, la vie et ses principes agissant comme autant de garde fou, les tensions familiales, l’amour enfin sous tous ses aspects : filial, fraternel, conjugal.. J’ai particulièrement aimé les relations entre les deux sœurs, Claire et Justine qui forment un duo poignant, l’une par son irrépressible mélancolie, l’autre par sa tendresse et sa patience face à la maladie. Ce drame sur fond de science fiction apocalyptique au son de la musique de Wagner, certaines images tout droit sorties d’Ophélia de Sir John Everett Millais nous plongent dans une réflexion et une contemplation des plus fiévreuses. Un cinéma exigeant, dévoilant par petites touches sa splendeur élégiaques. L’on peut voir Mélancholia comme le pendant sombre d’un autre très grand film sorti cette année, le Tree of Life de Terrence Malick. S’il est angoissant, le dernier Lars Von Trier se veut aussi profondément touchant. Vous avez dis chef d’œuvre ?

Ma note :5/5.

L’histoire : 1845, Oregon. Une caravane composée de trois familles engage le trappeur Stephen Meek pour les guider à travers les montagnes des Cascades. Parce qu’il prétend connaître un raccourci, Meek conduit le groupe sur une piste non tracée à travers les hauts plateaux désertiques. Ils se retrouvent perdus dans un désert de pierre.

Enfin ! après deux mois d’attente infructueuse, le cinéville de Lorient c’est décidé à diffuser « La dernière piste » dans le cadre d’une sélection de films d’auteurs qui c’est déroulé tout au long du mois d’août. Ce film de Kelly Reichardt précédé de critiques des plus élogieuses a suscité une vive curiosité chez moi, m’amenant à être dès la première séance sur mon siège à attendre ce western naturaliste où l’on retrouve des acteurs tels que Paul Dano (There will be blood) ou encore Michelle Williams (My blue valentine). Le rythme du film est très lent comme pour mieux nous signifier la pesanteur des contraintes qui s’imposaient à l’homme à cette période. La nature est filmée d’une façon sublime. Les acteurs sont au diapason de ce néo western qui prend le point de vue des femmes comme fil conducteur. « La dernière piste » s’apprivoise avec patience, c’est un film subtil et élégant au charme diffus. Un voyage nous contant l’histoire de ces anonymes qui au XIXème siècle ont tenté l’aventure vers un ailleurs d’où ils pourraient fuir la misère. Ce pays de cocagne beaucoup ne le trouveront pas, empruntant alors ce qui sera pour eux la dernière piste.. Je ne peut que vous inviter à le découvrir.

Ma note :5/5.

L’histoire : Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu’ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d’une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un accident.

Un blockbuster avec une âme c’est rare mais ça existe, Super 8 en fait partie en nous conviant à un revival des plus chouettes. Si comme moi vous avez été bercé pendant votre enfance par des films aussi mythiques qu’ « ET » ou bien encore «  Rencontre du 3ème type », « Alien » et autres ovnis d’extra terrestres plus ou moins méchants, vous allez être aux anges car Super 8 leur rend hommage avec une finesse qui fait de lui un classique instantané de la science fiction. Avec Super 8 on se retrouve comme de grand gosses que nous sommes encore un peu, les yeux écarquillés devant les péripéties que rencontrent un groupe d’ado projetant de tourner un ersatz de film en mode caméra Super 8. Une époque où le fait de filmer était réservé aux quelques chanceux détenteurs d’une caméra, bien loin du tout numérique d’aujourd’hui. Produit par Spielberg et réalisé par J.J. Abrams, s’appuyant sur de jeunes acteurs talentueux, Elle Fanning en tête (déjà vu et apprécié dans Somewhere), sur un scénario des plus malins au suspense intacte jusqu’au bout, nous pouvons nous réjouir car ce Super 8 rempli parfaitement son rôle et se voit déjà attribuer à mon sens le titre de blockbuster le plus réussit de cet été 2011. Un coup de cœur.

Ma note :5/5.

D. Cordier évoque trois années de son existence à partir de 1940. Jeune maurassien, il est révolté par l’Armistice. Il part pour l’Angleterre le 21 juin 1940 et s’engage dans les Forces françaises libres le 28 juin 1940. Parachuté le 1er août 1942, il devient le secrétaire de Jean Moulin, jusqu’à l’arrestation de ce dernier le 21 juin 1943.

Le témoignage de Daniel Cordier est une mine d’or pour ceux qui veulent saisir les luttes d’influence qui s’opérèrent au sein de la résistance, la traque irrépressible menée par la gestapo, le rôle de Jean Moulin, le fonctionnement au quotidien de la résistance en France durant l’occupation.. Le portrait qu’il dresse de Jean Moulin est d’ailleurs profondément humain, oserais-je dire sensible, tant l’on ressent la volonté  chez Daniel Cordier de nous dépeindre avant tout l’homme derrière le héros de la résistance. C’est très certainement l’un des livres les plus passionnant qu’il m’ait été donné de lire ces dernières années. Une leçon de courage pour ceux qui ont véritablement été confronté dans leur chair à l’un des plus odieux totalitarisme de l’histoire humaine. J’en profite pour remercier celle sans qui je n’aurais jamais eu le temps ni l’audace d’aborder un tel ouvrage. Ma note :5/5.

Nous sommes en Allemagne en 1936, une femme voit son mari partir à l’armée tandis que ses enfants sont de plus en plus happés par la HitlerJugend. Elle doit s’occuper, seule, de sa ferme. Un jour, elle découvre un jeune homme caché dans son poulailler .. Une histoire simple tant sur le fond que dans la forme mais qui nous procure une lente et indubitable émotion. L’évocation de ces temps tourmentés est fort intéressante. Nulle envie de vous dévoiler davantage l’intrigue de ce livre que je n’ai pas pu lâcher avant d’avoir su.

Ma note :4/5.

A travers les brumes de Flandre et la luminosité éclatante de la Toscane, un enfant de treize ans va se retrouver confronté à une effroyable conspiration. Pourquoi veut-on sa mort ? Que sait-il qu’il n’aurait jamais dû connaître ? Pour quelle raison des peintres de génie, des apprentis, des orfèvres, des penseurs, des architectes sont-ils la cible de meurtriers invisibles ?

Nous sommes dans la première moitié du XVème siècle. La description de l’art tel qu’il se pratiquait en Flandre et en Toscane à cette période est des plus passionnante. Elle se greffe à l’intrigue jusqu’à n’en faire plus qu’un. Cette dernière justement n’est pas avare en rebondissements qui nous font dévorer les pages les unes après les autres. Un thriller pré-renaissance passionnant. Le style est enlevé. On s’attache aux personnages et à leurs péripéties. Idéal pour se détendre l’esprit tout en apprenant les secrets de ces toiles de maîtres.

Ma note :4/5.