C’est sans aucun doute l’un des albums les plus attendus de l’année. 18 mois après la rupture des Adel et Caïn du rock’n roll au festival de Rock en Seine 2009, suite à une énième scène de pugilat entre les frères Gallagher, Liam et son air bravache nous reviens entouré des trois autres anciens membres du groupe Oasis, les deux guitaristes et le batteur. Noel Gallagher parti, beaucoup ne donnait pas cher de la peau de cet Oasis « version 2.0 ». Parce que Noel c’est tout de même 90% des chansons d’Oasis, tous les hits, un contrôle quasi dictatorial sur la production des titres, les pochettes, etc. bref l’ensemble de la machine de guerre qu’était devenu Oasis. Noel parti, poursuivre Oasis n’avait plus de sens et cela Liam l’a parfaitement saisi. Résultat de tout cela, un nouveau groupe, Beady Eye et ce disque « Different Gear Still Speeding » produit en compagnie de Steve Lillywhite (U2 ..). Le pari était difficile à tenir, comment évoluer sans Noel ? refaire du Oasis sans la patte du Chief ou changer complètement de registre. Et c’est là que Liam Gallagher nous prend totalement à contre-pied en choisissant une voie médiane qui déconcertera certains fans d’Oasis mais attirera aussi certainement un autre public amateur de rock anglais sixties. Beady Eye puise toujours aux mêmes sources, les influences vont des 50’ au 60’, des Beatles aux Stones et puis cette présence fantomatique d’un John Lennon hantant de nombreux titres du disque, dont le premier single « The Roller » qui en est l’incarnation et constitue un des titres les plus réussis du disque à n’en pas douter. Si « Four Letter word » nous rappelle le meilleur d’Oasis, « Bring the light » et son rythme fifites endiablé ou encore « Wigwam » et ces chœurs psychédéliques concluant 6mn de pure trip entêtant à souhait, sont là pour nous démontrer s’il en était besoin, que le groupe ne se contente pas de répéter les mêmes recettes mais bien au contraire cherche à creuser d’autres sillons. Beady Eye se veut ainsi dans la continuité d’Oasis sur certains titres et volontiers clivant sur d’autres. Le choix d’ailleurs, de ne pas jouer de morceaux d’Oasis lors de la tournée du groupe qui va les conduire aux quatre coins du monde est un signe tangible de cette volonté de tourner la page Oasis. 13 titres et une bonne moitié de très bons morceaux, d’autres plus moyens certes mais une envie et un côté premier degré rock’n roll qui fait plaisir à entendre. Liam en effet n’a peut-être jamais aussi bien chanté et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Our Kids assure et nous prouve une nouvelle fois qu’il est « the best fu…ing frontman in the world ». Chaque membre du groupe a composé pour un Beady Eye qui se veut démocratique dans son fonctionnement. Libéré du poids de l’héritage Oasis et de tout ce que représentais Noel Gallagher, Liam avance sans complexe et peu enfin laisser s’exprimer ses envies en terme de compositions, d’arrangements, etc.. Bien loin d’être le ratage redouté par certains, ce disque comporte de très beaux moments, je pense aux titres « The Beat Goes on » ou encore « The morning Son » et il se révèle au final être un très bon disque de rock dans la plus pure tradition British. Avec ce disque, Liam et sa bande réussissent leur pari, il y aura donc bien un « après Oasis » et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il s’annonce terriblement excitant !

Ma note:4/5.

Keren Ann nous revient après quatre longues années d’absence avec un LP entièrement interprété dans la langue de Shakespeare au titre éponyme de « 101 ».  L’artiste franco-Israélienne s’y révèle une nouvelle fois une orfèvre, capable de ciseler des mélodies aussi fortes que ce « My Name is trouble » qui ouvre le disque de la plus belle des façons. Les arrangements sont comme à son habitude classieux et plus que jamais l’on ne peut s’empêcher de parler de grande proximité avec l’œuvre d’un certain Benjamin Biolay, tant les deux artistes semblent provenir d’une même planète. Comme avec ce « Strange weather » et son ambiance éthérée à souhait avec ses cordes et ses chœurs. « 101 » est un disque qui s’apprivoise avec le temps même si trois ou quatre titres forts semblent se détacher dès la première écoute.  Malgré quelques longueurs, je pense aux dispensables « All the beautiful girls » ou encore « Sugar Mama », Keren Ann arrive à nous emporter en ouvrant et en clôturant majestueusement ce LP. Si vous aimez Keren Ann, vous ne serez nullement dépaysé, l’artiste continuant ici de creuser le même sillon artistique pour notre plus grand plaisir. Un disque addictif. Ma note:4/5.

 

« Auprès de moi toujours » est un roman de Kazuo Ishiguro récemment adapté au cinéma sous le titre de « Never Let me Go ». L’histoire en quelques mots, trois ami(e)s vivant dans un orphelinat découvre qu’ils sont en réalité des clones ayant pour seul but de donner leurs organes et de sacrifier ainsi leurs vies. Le monde se partage ainsi entre accompagnants et donneurs.. Tuons tout de suite dans l’œuf l’idée qu’il y ait la moindre trace d’intrigue à découvrir au cours de cette histoire étrange flirtant avec la SF sans pourtant ne jamais céder à ses codes habituels. Ce livre ne laisse pas indifférent justement à cause de ce parti pris. Dès les premières pages l’on sait ce qui va advenir de nos trois personnages principaux. Chez Ishiguro, le poids du destin fait que l’on ne peut changer de trajectoire, ce qui doit se faire se fera, quoiqu’il advienne. D’aucun crierons qu’il n’y a rien dans ce livre puisque tout est dit.. mais c’est justement là que réside la force de ce livre selon moi, dans cette description quasi chirurgicale des sentiments de nos trois protagonistes dans un monde où tout n’est qu’euphémisme. La mort y est ainsi omniprésente sans pour autant n’être à aucun moment usité en tant que mot. L’affreuse réalité se cache sous un vocabulaire volontairement aseptisé, on pense ainsi au novlangue d’Orwell dans « 1984 ». Les protagonistes ne songent ici nullement à échapper à leur sort, ils cherchent simplement au mieux un « sursis » de deux ou trois années. Ce fatalisme peut agacer mais moi il m’a séduit. Un livre curieux qui mérite le détour.

Ma note:4/5.

Au rayon mode, je me suis fais plaisir avec la célèbre parka portée par Liam Gallagher durant la tournée 2009 de feu Oasis. Un must pour les fans. On s’y sent comme dans un cocon, la qualité est vraiment chouette et ça vous donne un style inimitable avec ses grandes poches profondes.

Autre petit plaisir, l’achat des célèbres clarck’s brown desert boot spécialement conçu pour l’occasion avec la marque pretty green. Un style plus épuré et un confort ultime pour un style so british, cool et classe à la fois. Acheté sur http://www3.schuh.co.uk/ je ne peux que vous conseiller ce site vraiment sérieux. L’envoi est rapide, le paiement sécurisé et la qualité est vraiment au rendez-vous. Si vous cherchez des modèles originaux non disponibles en France, ce site est fait pour vous 😉