Synopsis : Paris, bureau d’un éditeur bien connu. Alors que Marion Scriba, romancière, parle de son prochain polar, des policiers surgissent et l’interpellent, l’accusant du meurtre qui occupe la France entière depuis deux jours. Sur l’arme du crime, on a retrouvé l’ADN de Marion. En garde à vue, la romancière clame son innocence. Mais l’ADN n’est-elle pas la reine des preuves ? Acculée, Marion ne voit qu’une solution, certes folle : s’évader pour trouver le vrai tueur et se disculper. Wim Haag, un agent d’Europol qui a rendu son badge douze ans plus tôt, est rappelé pour cette enquête à haut risque. Très vite il comprend que quelque chose cloche : comment cette femme à la vie bien rangée, qui passe ses journées à écrire des histoires, peut-elle avoir un tel instinct dans sa cavale ? Entre Wim, persuadé que la fugitive a un secret, et Marion, bien décidée à débusquer celui qui l’a piégée, commence une traque sans merci…

Ma chronique : « L’ombre des innocents » voit René Manzor ne pas ménager son lecteur avec une histoire où il faut faire fi des invraisemblances nombreuses qui parsèment le récit. C’est le reproche, le grief principal que je fais à ce thriller qui demeure, néanmoins, particulièrement efficace en terme de page-turner. Certains rebondissements m’ont semblé « too much » et l’intrigue moins intéressante que pour « Apocryphe », par exemple, qui est mon roman préféré de lui. Tout cela sent un peu le réchauffé car j’ai eu la sensation d’avoir déjà lu ce style d’histoire, ailleurs, et en mieux. Alors le synopsis voit Marion, romancière connue, être arrêtée par la police, chez son éditeur. Les faits qui lui sont reprochés sont particulièrement graves : son ADN a été retrouvé sur l’arme d’un crime perpétré sur un enfant. Quatre enfants sont retrouvés morts dans quatre pays européens différents. Un agent d’Europol, Wim Haag et une commandante de la gendarmerie vont mener l’enquête et surtout la traque de Marion qui a réussi à s’échapper. Marion cache un passé, elle n’est pas cette simple romancière, mère divorcée de trois enfants, alors quel était ce passé ? S’ensuit une course contre la montre pour éviter d’autres drames. Marion ne peut pas être l’assassin de ces enfants, alors qui est le monstre capable de telles abominations ? Bourrés de scènes d’action, la traque est vraiment le meilleur moment du roman. J’ai été beaucoup moins convaincu par le dernier tiers du roman ainsi que par l’issue que j’ai trouvé totalement invraisemblable. Vous l’aurez compris, il me reste de cette lecture comme un arrière goût de déjà vu, une déception car j’apprécie les thrillers de René Manzor. Tout dépend de ce que l’on recherche, si vous voulez un page-turner efficace alors « L’ombre des innocents » remplira son office, mais j’en attendais sans doute trop. Reste ce talent chez l’auteur de nous offrir des images fortes avec une écriture très cinématographique. Sa marque de fabrique.

Mon avis :

Note : 3 sur 5.